mercredi 22 février 2012

REMPOTAGE PAR TAÏGA URUSHIBATA (1)



Voici la traduction d'un article japonais qui présente un cours pratique de rempotage animé par Taïga Urushibata et M.Yoshikawa.





Le sujet étudié est un pin parviflora de style neagari (racines apparentes). Cet arbre appartient à Taïga Urushibata.

Les quatre participants au cours






M.SYU Gen 29 ans (3ans d'expérience en Bonsaï)




 M.OKUKAWA Masaji 72 ans (35 ans d'expérience en Bonsaï)




 M.IWAI Mitsuo 66 ans (35 ans d'expérience en bonsaï)





M.WATANABE Tomio 62 ans (35 ans d'expérience en Bonsaï)






ÉTUDE DE LA FACE ET DE L'ANGLE DE REMPOTAGE:

 Le pin est présenté aux participants sur sa face actuelle.

Sous la face actuelle, le collet (tachiagari) n'est pas laid, cependant on peut certainement trouver un angle sous lequel les racines aériennes seront mises plus en valeur.

La face actuelle.

Les animateurs demandent aux participants de choisir une future face pour l'arbre.

Nouvelle face choisie par M.WATANABE (B)

Nouvelle face choisie par M.IWAI(C)

Nouvelle face choisie par M.OKUKAWA (D)

Nouvelle face choisie par M.SYU (E)
Clés et  règles de conception
 

Le choix de la face définitive ne doit pas être seulement dicté par l'aspect des racines aériennes sur ce type de matériel semi cascade (hankengai). De plus, cet arbre porte de nombreuses racines sèches. Elles seront conservées en jin (ce que l'on rencontre souvent sur les arbres de montagne).
Pour l'avenir de la plante, l'implantation définitive doit tenir compte de l'état de santé des racine et de leur cheminement dans le pot. 


Après le travail d'analyse du racinaire, il convient d'étudier les lignes de tronc ainsi que la branche perçante. Pour du matériel en semi cascade, on doit s'attarder sur leurs mouvements respectifs.
La base du tronc ne peut pas être pliée. Il faut donc chercher l'angle d'implantation qui lui donnera le plus de mouvement. Si on travail sur une grande cascade cette réflexion n'est pas indispensable. Pour un style plus compact comme dans notre cas on doit étudier le sens de la torsion du tronc et celui de la branche perçante.
L'idéal est de choisir la face suivant laquelle les branches peuvent se tordre de l'arrière vers l'avant.
La dernière étape consiste à réfléchir sur sur la position de la couronne de végétation.

(à suivre)

samedi 18 février 2012

LE JARDIN DE TAÏGA URUSHIBATA




 Une majorité de conifères de toutes tailles se côtoient dans la pépinière. Beaucoup d'arbres top qualité sur peu d'espace.

DU GRAND ART




vendredi 17 février 2012

QUELQUES ARBRES DE MAÎTRE TAÏGA URUSHIBATA


Maître Taïga Urushibata a la gentillesse de nous envoyer des photos de quelques uns des arbres de sa collection personnelle. Je vous les soumet telles qu'elles me sont parvenues.











PETITS TRAVAUX D'HIVER

Un avant / après pour quelques petits arbres sans prétention...

Pinus sylvestris beauvronensis greffé
depuis 5 ans
avant
après

.


Pinus sylvestris Chaspinhac greffé depuis 3 ans
avant

après

Juniperus sargentii : bouture de 5 ans
avant

après

après

Juniperus sargentii : bouture 5 ans
avant

après

mercredi 15 février 2012

LA TEMPERATURE REMONTE ENFIN...

    Après 15 jours de véritable hiver : thermomètre entre -12°C et -20°C sous un couvert de neige, la température remonte depuis 2 jours. Une grande délivrance qui permet enfin d'arroser les arbres en pot congelés depuis fin janvier. Cet arrosage léger (rien avoir avec un arrosage copieux d'été)  permet de réhydrater progressivement les plantes. En effet, lors de longues périodes de froid intensif, les substrats se déshydratent fortement sous l'effet du gel. Les arbres en souffrent à long terme. La sécheresse hivernale est une meurtrière bien plus puissante que le froid lui-même. 

   Ce matin (1°C à 10 H), j'ai procédé à l'arrosage de toutes les plantes sous abris (tunnels horticoles), surtout les plus petites qui ont moins d'inertie. Les gros arbres sont beaucoup plus forts vis à vis des caprices de l'hiver et de leurs variations de température et d’hygrométrie. Les arbres en extérieur sont toujours sous la neige. La fonte de cette dernière va leur apporter suffisamment d'eau pour les jours à venir.

Cette année nous avons redécouvert l'hiver visiblement... 

Vivement le printemps, saison de la renaissance...

mardi 7 février 2012

FOURMIS ATTAQUES


Après leur mort, les arbres deviennent le refuge d'une myriade de petits habitants. Les pins dont le bois mort est chargé de résine n'échappent pas à la règle. Après une période d'attendrissement du bois par les premiers facteurs décomposants (climat, champignons....) les fourmis s'installent et créent un réseau de circulation digne des plus  grandes mégapoles humaines. 


Pin sylvestre sculpté par les fourmis : un travail d'équipe remarquable.




A remarquer : elles suivent les fibres du bois, de quoi faire pâlir le meilleur sculpteur!
La nature est une source d'inspiration inépuisable pour celui qui sait voir.